DOSSIER Visionneuses VR: quel modèle choisir?
Gepost op 10/08/2018Le monde de la tech a trouvé son nouvel Eldorado: la réalité virtuelle. A en juger par le nombre de programme vidéos adaptés et de salons dédiés à cette technologie d’immersion, on constate que le monde ne jure plus que par la “VR”, comme disent les anglophones. Et les visionneuses à petit budget se multiplient sur le marché. Voici le test comparatif de quelques modèles afin de vous aider à faire votre choix.
La réalité virtuelle vous fait envie? Vous voulez tester la technologie à un budget abordable? Inutile d’envisager d’acheter un casque Oculus Rift, le très attendu modèle de la startup rachetée par Facebook. Bien qu’il soit annoncé comme l’un des casques de réalité virtuelle les plus performants du marché, son prix est encore très élevé et il ne fonctionne qu’avec un ordinateur très puissant pour générer les images affichées sur l’écran du set. C’est donc deux machines qu’il vous faudrait acheter pour que le tout fonctionne.
Dans une catégorie plus démocratique, les casques à smartphone offrent la possibilité de tester le concept, dans un moindre confort, en exploitant la puissance du processeur, de l’écran et des capteurs intégrés à votre téléphone. Le tout à l’aide d’un casque ou d’une liseuse aux lentilles adaptées et d’une application contenant du contenu compatible.
Le pionnier: Google Cardboard (8/10)
Google fut le premier à proposer aux développeurs invités à sa conférence annuelle de 2014 une version cartonnée bas de gamme de casque de réalité virtuelle, compatible avec les téléphones Android, et surnommé Cardboard.
De cette première tentative est né un kit de construction libre de droits du Google Cardboard, mis à disposition de tous les fabricants souhaitant adapter ou décliner le concept à leur gout, moyennant le respect d’un cahier des charges restreint. Si le Cardboard de Google n’a jamais été en vente, ses clones, eux, sont légion sur les boutiques en ligne.
Certains sont équipés d’un bouton magnétique sur le côté des lunettes qui vous permet d’interagir avec le contenu présent sur votre écran (une fois votre téléphone inséré dans aa boite en carton, vous n’aurez plus accès à l’écran tactile avec vos doigts). D’autres sont équipés d’un autocollant intégrant la technologie NFC (Near Field Contact) qui permet à votre smartphone Android de se coupler automatiquement et rapidement à l’application Google Cardboard.
L’application, proposée gratuitement sur Google Play et sur l’Apple Store, sert de démonstration succincte de la technologie mais aussi de porte d’accès au large catalogue d’applications compatibles avec Cardboard. Toute les application de réalité virtuelle ne sont pas compatible avec le cahier de charges Google Cardboard mais la majorité oui: cela vous est notifié chaque fois par un logo sur l’icône de l’application que vous souhaitez télécharger.
Notez que le cardboard de Google est distribué en exclusivité aux développeurs qui assistent à leurs conférences mais il n’est pas commercialisé librement pour le grand public. A réserver aux collectionneurs.
La copie conforme: I Am Cardboard 2.0 (8/10)
I Am Cardboard 2.0 est la seconde version du kit de réalité augmentée du fabricant du même nom, mise en vente peu de temps après que Google ait lui même adapté son modèle Cardboard. La mise à jour inclus la compatibilité avec les plus larges écrans de téléphones.
Bien qu’en carton, le modèle est robuste et sa prise en main est facile. Une extension amovible, située au niveau du nez, au centre de la visionneuse, permet de toucher l’écran pour activer un choix ou une commande en cours de navigation ou de jeu, sans devoir retirer le téléphone de la boite. Il est recouvert d’une texture conductive qui imite le doigt de l’utilisateur.
Léger et facile à monter, chaque kit I Am Cardboard est livré avec un tag NFC pour automatiser le lancement de l’app de Google lors de l’insertion d’un téléphone (les smartphones Apple ne sont pas équipés du NFC). Il est vendu au prix moyen de 25 euros
L’original: POP! CARDBOARD 2.5. de Mr Cardboard (7/10)
Ni trop compact, ni trop grand, ni trop complexe à monter, ni trop dénué de fonctionnalités, le modèle POP! CARDBOARD 2.5 de la société allemande Mr Cardboard m’a séduit d’emblée.
D’abord, pour son motif très coloré qui égaye un article trop souvent proposé en brun. Mais aussi pour la découpe originale du support en mousse destiné à accueillir le haut du nez et les yeux lors de l’utilisation: la moustache nous a bien fait rire. Du patron de l’emballage au design du code barre, chaque élément du design a fait l’object de soin et d’une touche d’humour.
Ensuite, il se monte avec facilité (emballé, il ressemble à une grosse enveloppe). J’en veux pour preuve que ce fut mon tout premier modèle de Google Cardboard et qu’en un clin d’oeil au shéma de montage, j’ai retrouvé mes réflexe de bricoleur Ikea du dimanche, les maux de têtes et vis perdues en moins.
Enfin, son prix de vente est abordable (environ 20 euros), ce qui confirme la volonté de la marque d’offrir un accès à la réalité virtuelle au plus grand nombre. Un support cartonné pour téléphone et des lentilles en plastique ne devraient pas coûter très cher, penserez-vous? Eh bien vous seriez étonné du prix de certains modèles de la concurrence!
De plus, le POP! CARDBOARD 2.5 dispose d’une découpe à droite sous le boitier qui permet d’y glisser un doigt pour interagir avec le téléphone sans le sortir de l’équipement.
Je l’ai testé avec un iPhone 6 et un iPhone 5 et les tailles offraient toutes les deux un confort de vision suffisant. Mr Cardboard stipule que ce modèle est compatible avec les écrans plus grands mais alors on risque de ne plus pouvoir aligner sa caméra avec la découpe frontale du carton, prévue pour les applications utilisant la réalité augmentée.
Petit bémol, après plusieurs changements d’appareils, j’ai noté que le scratch supérieur tenait moins bien, ce qui a un impact, à terme, la stabilité du téléphone. La sangle réglable via scratch, par contre, est très appréciable et un élément rare sur les Cardboard de cette gamme.
Le POP! CARDBOARD 3 est deja en vente sur le site de Mr Cardboard (frais de port offerts pour toute commande supérieure à 20 euros).
Le plus portatif: KnoxLabs V2 de KnoxLabs (8/10)
Après avoir sorti à la vente de nombreux modèles plus excentriques et bariolés, Knoxlabs revient au modèle original du Cardboard Google avec la seconde édition de son masque VR classique, sobrement baptisé V2, très similaire au I Am Cardboard 2.0.
J’aime son bouton central d’appui sur l’écran, revêtu d’un tissu conductif, mais j’ai quelques doutes quand à la capacité de ce ressort à survivre à l’épreuve du temps et à un usage intensif. Quoi qu’il en soit, c’est un véritable atout par rapport au modèle précédent, qui manque cruellement de méthode ergonomique d’interaction.
Les lentilles sont, à mon gout, de meilleure qualité que celles du POP! CARDBOARD 2.5. Le carton, plus épais, est agréable au toucher et offre, de par sa taille légèrement plus compacte, une bonne prise en main. Deux points faibles, cependant, sont la perte de confort au niveau du nez et l’aspect non traité de l’emballage, qu’il faudra conserver soigneusement à l’abris de tout liquide et des doigts trop gras.
Son étui de rangement, dans lequel on le glisse latéralement, est facile et rend le tout compact et plus facile à ranger ou à transporter, sans risquer d’écorner les coins du masque. Un atout de taille, à mes yeux.
La Variante: le KnoxNext de KnoxLab (6,5/10)
KnoxLab a également sorti à la vente le modèle Knox Next. S’il perd en portabilité et en format compact, il offre un moulage carton plus aérodynamique qui conviendra plus aux visages fins.
Autre grande amélioration, le KnoxNext est livré équipé de lattes en bois recouvertes d’un collant magnétique qui leur permet de maintenir le smartphone en place et de le surélever au besoin, selon le modèle utilisé. Il en résulte une bien meilleure compatibilité avec les grands formats de téléphones, qui ne se fait pas, et c’est assez rare dans cette gamme de prix, au détriment des smartphones à petits écrans.
Si vous cherchez un modèle de casque VR pour tous les téléphones de la famille, le KnoxNext vous intéressera.
Le plus confortable: Zeiss VR One (9/10)
C’est la Rolls Royce des casques VR pour smartphone à ce jour, avec une concurrence qui s’organise et qui commence à talonner le fabriquant historique d’optiques. Pour en savoir plus, lisez notre test complet de ce casque de luxe.
Le meilleur rapport qualité/prix: Noon VR (7,5/10)
NextCore Corporation, un entreprise de Corée du sud spécialisée dans la réalité virtuelle, propose à la vente le Noon, un casque de réalité virtuelle dénué d’électronique, comme les cardboard, mais offrant tout de même plus de confort que les casques cartonnés. Rien de neuf par rapport au Zeiss VR One si ce n’est que son prix de vente ne dépasse pas les 90 euros sur Internet.
Disponible pour iOS et Android, il est compatible avec un grand nombre de téléphones aux écrans de tailles comprises entre 4,7 et 5,5 pouces. On retrouve dans la liste, entre autres, les iPhone 6/S et 6/S Plus, les Galaxy S6/S6 Edge, S5/S4/S3, les Note 4 et Note 3. Le téléphone est maintenu à l’aide d’une sangle réglable en caoutchouc adhérent, ce qui fait qu’il offre une très grande compatibilité de modèles, au contraire du Zeiss VR One.
De plus, deux ergots placés en bas de la face avant permettent de régler la hauteur du téléphone et de la stabiliser. Une idée très simple mais très efficace, que j’aurais souhaité voir sur d’autres modèles équivalents.
Le cache avant peut se retirer, ce qui sera nécessaire si vous souhaitez cabler votre téléphone pendant son utilisation ou si vous disposez d’un modèle de smartphone trop épais. J’ai regretté l’absence de bouton de contrôle et la large ventilation insuffisante (mais c’est presque toujours le cas, au delà de 20 minutes d’utilisation), qui laisse tout de même s’accumuler la buée sur l’écran dans certains cas.
Le design s’inspire du GearVR, de son concurrent Samsung, mais dans une version plus compacte. Elle offre l’avantage d’être légère (seulement 230 grammes) et de se transporter plus facilement mais on perd en confort de portée et les utilisateurs aux longs nez ne supporterons pas longtemps le port du Noon (malgré le confort de la mousse faisant joint avec le visage).
J’ai été séduis pas le packaging soigné et l’exploitation maximale de l’espace du coffret. Le casque est livré avec un chiffon nettoyant pour les lentilles, une courte notice et le bandeau velcro réglable pour soutenir le viseur sur la tête (légèrement trop court à mon goût).
Les lentilles larges du Noon sont réglables via une molette facilement accessible au sommet du casque, ce qui permet aux possesseurs de lunettes d’adapter la netteté à leur correction optique. L’angle de vision est de 95° maximum, soit à mi chemin entre les 90° du Google Cardboard et les 100° du Zeiss VR One.
Le casque Noon fonctionne de paire avec une application éponyme gratuite, activable via un code d’accès offert lors de l’achat du casque. On peut jumeler jusqu’à deux casques avec l’application. Elle offre un accès direct à un très large catalogue de vidéos à360 degrés, amateurs et professionnelles, consultables en mono et en stéréoscopique selon les contenus.
Le casque Noon VR de Nextcore est disponible à la vente en deux coloris depuis l’Angleterre au prix indicatif de 90 euros.
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